Kafka Les geographies sans temps fransızca

Je marche
Il fait froid
J’ai faim

Il était une fois
Je ne savais pas marcher
J’avais l’habitude de lire à ce sujet dans des livres
J’avais l’habitude de le regarder dans des films
J’avais l’habitude de l’entendre de la bouche des autres
ceux qui marchent l’estomac vide
par temps froid
Et un jour, j’ai rencontré ceux qui marchent ainsi

J’écoutais de la musique
J’ai lu des livres
J'ai vu des tableaux

J'avais peur d'eux
Ceux qui marchent ainsi
Un matin
Midi
Soir
un jour
à tout moment
Dans une rue
Dans une maison
ou n’importe où
n'importe quand
Ils disparaissaient
en essayant d'être humain.

J'ai vu
vivre une vie de peur
c'est pire que l’extinction
Je les ai rejoints
ceux qui m'ont fait croire qu’ils marchaient à jeun par temps froid

il n'y avait pas de temps, ni d'espace
moi je fesais ce qu'ils me disaient
aveugle avec des yeux
sourd avec des oreilles
j'étais insensible avec des cellules
Les autres pensaient
Que les gens comme moi faisaient

Je me cogne la tête contre le mur
peut-ètre
qu'on ne casse pas les pierres avec la tête
peut-être
que ça aurait pu être autrement.

La dimension où la mort, la vie et les blondes se croisent
J’ai vu que,
Il n’y avait pas d’idole
Les idoles sont bavardes,
bavarde, parasitaire

Parasitage
l’eau que nous buvons
le pain que nous mangeons
oxygène

parasitaire
ils deviennent virulents
Ceux qui deviennent virulents, pillent

Je marche
C’est froid
J’ai faim